Rendez-vous avec… Robert De Niro

Il est des visages qui se substituent au 7e Art et des répliques qui marquent la cinéphilie à tout jamais. Avec son jeu intériorisé emblématique qui affleure dans la douceur d’un sourire ou la dureté d’un regard, l’acteur, réalisateur, producteur et artiste militant est devenu une légende vivante du cinéma. C’est pourquoi le Festival de Cannes a décidé de lui remettre une Palme d’or d’honneur lors de la soirée d’ouverture.

Au fil de sa filmographie, Robert De Niro exprime la violence de la société américaine dans toutes ses subtilités et ses ambiguïtés : le crime organisé qui se substitue à l’État, le traumatisme de la guerre du Vietnam ou la manipulation par la société du spectacle.

Sa parole est particulièrement rare et cette rencontre avec les festivaliers a été d’être l’un des grands moments de l’édition 2025.

A propos du projet intime centré sur son héritage familial qu’il élabore depuis quelques années avec l’artiste plasticien JR (l’atelier de son père préservé intact, des lettres, des photos de sa mère…) :

Nous ne nous soucions pas d’avoir une date limite. J’ai réalisé de nombreux documentaires sur mon père, mais cette fois-ci, je pense que ce sera plus que cela. Qui sait, pour moi, le plus important est peut-être de continuer. Mon père m’aimait sincèrement, tout comme j’aime mes enfants. J’aimerais avoir encore du temps à lui consacrer. Je n’ai pas nécessairement besoin de voir le résultat. Je ne sais pas ce qui en sortira, mais c’est là. Pour moi, il est plus logique de procéder de cette manière. On prend le temps.

À propos de son métier, l’acteur inspiré par Marlon Brando, Montgomery Clift, James Dean, ou encore Laurence Olivier a confié : 

En cas de doute, ne doutez pas ! Il faut être assez intelligent pour suivre son instinct, ce que dit le réalisateur n’est pas forcément juste, je dirais : « Faites-vous une idée de la scène, de ce que vous êtes censé jouer. »